Ici nous allons voir deux règles qui changent avec la nouvelle orthographe.
Tout d’abord, voyons rapidement la rectification des noms en -illier et -illière. Les termes « joaillier », « quincaillier », « marguillier » et « serpillière » sont les seuls concernés. Puisque leur dernier i, celui placé après les ll, ne se prononce pas, l’orthographe rectifiée propose de le supprimer. On peut donc écrire « joailler », « quincailler », « marguiller » et « serpillère ».
On y gagne en clarté aussi bien dans la prononciation que dans la graphie, la suite de lettres illi étant difficilement lisible.
Voyons ensuite les rectifications sur les mots en -olle et -otte. À l’instar des verbes en -eler et -eter, leurs doubles consonnes peuvent se changer en une consonne simple. En revanche, ici, il n’est pas question d’accent grave qui s’ajoute. Ainsi, les noms comme « corolle » et « girolle », et les verbes comme « frisotter » et « grelotter », ainsi que leurs dérivés, comme « frisottis », peuvent s’écrire « corole », « girole », « frisoter », « greloter » et « frisotis ».
Attention : « botte », « colle », « crotte », « folle », « hotte » et « molle », très ancrés dans l’usage, sont des exceptions à la règle et conservent donc leurs doubles consonnes.
Encore une fois, l’objectif est ici d’harmoniser la graphie des mots de même famille afin de réduire la confusion. De plus, les doubles consonnes peuvent provoquer une surcharge graphique qui rend les mots plus difficiles à la lecture. La suppression de certaines de ces doubles consonnes simplifie la fluidité de lecture.